En quelques mots : la Permaculture est un système de conception qui fournit tous nos besoins tout en restant bénéfique pour l’environnement…
Un peu plus long : la Permaculture c’est concevoir (design) et maintenir des écosystèmes agricoles productifs avec la diversité, la stabilité et la résilience propre aux écosystèmes naturels. C’est une intégration harmonieuse de l’homme dans des paysages qui produisent nourriture, énergie, logement et autres besoins matériels et non matériels de manière soutenable. Sans agriculture pérenne, il n’est pas possible d’avoir un ordre social stable.
La Permaculture est un système d’assemblage par le design, de matériaux et de composants stratégiques dans un schéma (pattern) qui fonctionne au profit de la vie sous toutes ses formes.
La philosophie derrière la Permaculture est – de travailler avec, plutôt que contre, la nature – d’avoir une observation prolongée et réfléchie plutôt qu’une action longue et irréfléchie – d’observer toutes les possibilités d’un système, plutôt que d’aller vers une utilisation unique de celui-ci – de laisser les systèmes aller vers leurs propres évolutions
Le dictionnaire :
« Mode d’aménagement écologique du territoire, visant à concevoir des systèmes stables et autosuffisants et à produire de la nourriture en renforçant l’écosystème. »
Une définition plus large :
« La Permaculture est une science systémique qui a pour but la conception, la planification et la réalisation (le design) de sociétés humaines écologiquement soutenables, socialement équitables et économiquement viables.
Elle se base sur une Éthique et des principes universels, d’où découlent des stratégies adaptées mettant localement en oeuvre des techniques particulières.
Le design en Permaculture permettra une intégration équilibrée des activités humaines avec les écosystèmes. »
Une autre définition :
La Permaculture est un système de conception (le design) basé sur une Éthique et des principes qu’on peut utiliser pour concevoir, mettre en place, gérer et améliorer toutes sortes d’initiatives individuelles, familiales et collectives en vue d’un avenir durable.
Geoff Lawton : « Un système de conception qui fournit tous les besoins de l’humanité d’une manière qui profite à l’environnement. »
La Permaculture c’est donc d’abord une Éthique forte…
Elle s’appuie également sur des principes universels…
La Fleur de la Permaculture, vous permet également de comprendre la variété de ses domaines d’actions…
La Permaculture modifie les systèmes sociaux. Elle vous fait définir d’où vos ressources proviennent : localement de l’intérieur de votre région ou globalement du reste de la planète – quels sont vos besoins alimentaire et autres besoins nécessaire à votre vie.
Tout en regardant a travers les expériences passées et en ayant une meilleure compréhension des traditions qui fonctionnaient favorablement en collaboration avec la nature, nous ne souhaitons aucunement revenir «au moyen âge». Nous gardons les bonnes choses avec un avantage due à un accès à la connaissance supérieur.
Nous avons maintenant plus d’espèces à notre disposition à travers le monde, que jamais auparavant (même si les géants de l’agroalimentaire tentent de faire main basse sur l’ensemble des semences). Au moyen-âge en Europe, il y avait 4 légumes… Nous avons parcouru un long chemin. Nous ne sommes pas limités, nous pouvons apprendre des traditions et des techniques qui fonctionnent dans un lieu et avec un climat donné, et les importer dans un lieu similaire, ailleurs dans le monde, afin d’améliorer la productivité et l’efficacité énergétique.
Nous avons des outils comme Google Earth pour étudier les paysages, nous avons Internet pour échanger des informations et des idées. La prise de décisions à travers l’Éthique de la Permaculture nous donne une base pour bénéficier de l’environnement et de la capacité des personnes à combler leurs besoins d’aujourd’hui, d’une manière que nous n’avons jamais pu faire avant. Nous pouvons agir localement et nous connecter et penser globalement.
La Permaculture est basée sur le positivisme et est orientée solutions…
La Permaculture est sorti de l’œuvre de Bill Mollison (maître de conférences à l’université de Hobart en Tasmanie, au sud de l’Australie) et son élève David Holmgren à la fin des années 1970.
C’était en réponse à un rapport de 1972 intitulé «Les limites de la croissance» créés par le Club de Rome – connu sous le nom de Rapport Meadows du nom de son principal auteur : Dennis Meadows. Il s’agissait d’un groupement de réflexion international regroupant des experts appartenant à des universités, à la société civile, à la diplomatie et à l’industrie.
Le rapport prédisait que la croissance économique ne pouvait pas continuer indéfiniment en raison de la disponibilité limitée des ressources naturelles.
Courbes du Rapport du Club de Rome
La Permaculture a donc été créée pour tenter de trouver un moyen de changer les choses de façon concrète et positive. Après avoir écrit conjointement avec David Holmgren «Permaculture 1» en 1978, puis «Permaculture 2» en 1980, le premier cours de Permaculture a été donné en 1979. Il faudra cependant attendre 1988, pour qu’après avoir affiné le concept, Bill Mollison publie son livre phare «Permaculture – A Designers’ Manual».
Geoff Lawton et Bill Mollison
Aujourd’hui, le design en Permaculture est enseigné et pratiqué par des milliers de personnes partout dans le monde.
Etymologie : de l’anglais «sustainability», issu du latin sustinere, soutenir, empêcher de tomber, porter, supporter.
Un système soutenable produit plus d’énergie qu’il n’en consomme pour qu’il y ait assez de surplus pour maintenir et remplacer ce système sur la durée de vie de ses composants.
La soutenabilité désigne ce qui paraît raisonnablement contrôlable et le mode d’organisation à mettre en place en vue d’assurer la pérennité de la société humaine.
Avec la soutenabilité, il s’agit de savoir comment nous allons léguer aux générations suivantes suffisamment de ressources pour leur assurer un niveau de bien-être au moins équivalent au nôtre…
Donc dans le contexte actuel non régénératif, un système soutenable doit produire plus d’énergie qu’il n’en consomme. En effet, il faut s’assurer qu’il y ait assez de surplus pour maintenir le système pendant toute la durée de vie de ses composants et pouvoir le remplacer lorsqu’il arrive à sa limite de vie.
En d’autres termes, cela signifie que s’il n’y a pas vraiment de surplus, le système est juste lui-même remplacé, mais qu’il n’y a pas de régénération du système actuel…
Pour un Permaculteur la soutenabilité est l’exigence minimum. Nous cherchons à obtenir un excédent permettant la régénération.
Afin d’aller vers cette soutenabilité régénérative, il est nécessaire de se relier aux systèmes vivants, lesquels systèmes tirent leur énergie du soleil, une ressource gratuite.
La Permaculture cherche donc à obtenir un surplus permettant d’accroître la diversité et la fertilité du système, tout en fournissant nos besoins. Nous regardons donc au-delà de la soutenabilité.
Pour savoir comment faire cela, la Permaculture imite le système naturel et les écosystèmes (la Nature a quand même plus 4 milliards d’années de recherche et développement d’avance sur l’humain…).
Les écosystèmes sont complexes par nature. Une infinité de patterns (modèles – motifs – schémas de fonctionnement) ont été créés à partir des interactions entre les différents éléments du système.
La Permaculture consiste à trouver des méthodes qui nous permettent de comprendre et d’utiliser ces patterns. Ces méthodes sont elles-mêmes régies par l’éthique de la Permaculture.
La Permaculture nécessite une réflexion globale dans toutes les disciplines.
Pour penser à la manière d’un écosystème, et pas seulement pour faire du design «alimentaire» (la Permaculture n’est pas une technique de jardinage…), il faut également considérer l’énergie, la construction, les matériaux, les déchets, les structures communautaires, les économies locales… Tous ces domaines sont connectés et ont un effet les uns sur les autres.
La Permaculture est passé de PERMAnente agriCULTURE à PERMAnante CULTURE. Des zones rurales vers des jardins urbains à haute densité de production. L’espace urbain par mètre carré est beaucoup plus productif que l’espace rural. Proportionnellement, plus le terrain est petit, plus la production est importante. Les efforts sont plus concentrés.
Le potentiel de production alimentaire locale dans les villes est énorme.
La Permaculture s’est également développée dans les larges territoires de zones dégradées où les systèmes de grandes cultures se sont finalement effondrés. Un premier exemple est le Plateau de Loess en Chine, 35 000 kilomètres carrés entièrement réhabilités. Le cycle de l’eau a été nettoyé, l’érosion réduite et la production de ces terres a triplée sur 40% du territoire.
Le cinéaste John D Lui a produit un documentaire de ce projet de régénération étonnant. que vous pouvez voir dans notre page films.
Revenir à l’Éthique forte… de la Permaculture
Revenir aux principes universels…
Revenir aux domaines d’actions… de la Fleur de la Permaculture