Voici quelques photos dans un ordre chronologique, des aménagements extérieurs réalisés aux Allaris…
lors de l’installation dans les lieux, il n’y avait aucun assainissement (d’ailleurs, ce n’était pas nécessaire car il n’y avait pas de toilettes, ni de salle de bains… Juste un robinet d’eau froide dans ce qui servait de cuisine…). Aussi et afin de ne pas être obligé de réaliser des analyses couteuses et régulières, le choix de la mise en place d’une phyto-épuration agréée à été rapidement évidente, ainsi que la société Aquatiris qui a été la première en 2012 à obtenir un agrément du Ministère de la Santé et du Ministère de l’Environnement. Les analyses ne sont donc plus nécessaires, et les eaux en sortie de filière sont réputées plus saines qu’à la sortie d’une filière d’assainissement classique. Et en plus c’est joli… En dehors du terrassement, le reste à été fait en auto-construction par mes soins avec un suivie des travaux par Aquatiris à certaines phases de l’avancement des travaux. Cela permet de réduire le coût final, mais cela reste un poste onéreux, sensiblement proche d’une filière classique.
les 2 bassins de 10m2 chacun sont prévus pour 5EH (Equivalents Habitants : 2 m2 par habitant et par bassin), le premier bassin effectue une filtration verticale à travers 3 types de granulats différents et lavés. Le second bassin effectue une filtration horizontale. Les plantes sont magnifiques et sont en fleur une bonne partie de l’année. Bien que cette filière soit « toutes eaux » (eaux grises : douche, vaisselles, machines à laver + eaux noires : toilettes), elle n’est utilisée que pour les eaux grises. Les plantes sont quand même très belles et la récupération de l’eau pour l’arrosage est possible en sortie de filière. L’entretien en est facilité, il suffit que couper les plantes sèches en fin d’hiver. La seule manipulation régulière consiste à changer l’arrivée d’eau dans la première filtration chaque semaine grâce à une trappe à guillotine, cela prend environ 30 secondes…
n’ayant pas d’aire de retournement et de parking autre que devant la maison, le choix d’en effectuer une un peu plus éloignée fut vite pris. Par la même occasion, un bassin destiné à recevoir les eaux de ruissellement et le surplus à terme de la récupération d’eau de pluie des toitures fut réalisé en même temps. On voit ici le réalisation du verrou de pied de barrage.
le bassin recevra également à terme des plantes aquatiques et des poissons. Quelques canards feront sans doute aussi leur apparition… Mais bon, compte tenu du peu d’argile sur place, l’étanchéité n’est pas encore faite, et je me refuse toujours d’y mettre une bâche. Wait and see…
le terrassier à vraiment bien travaillé et le résultat esthétique est évident… Reste cette étanchéité…
au printemps suivant, la végétation à repris et rapidement tous les travaux de terrassement se sont vite recouvert de vert…
faire des buttes semble être le nez au milieu de la figure de la Permaculture… Et pourtant, lorsque Bill Mollison et David Holmgren ont jeté sur le papier les bases de la Permaculture, ils n’ont absolument pas parlé de buttes… Éventuellement de mulch en couche (page 49 dans Permaculture 2), mais pas de buttes.
Cette mode des buttes vient sans doute des buttes synergétiques d’Émilia Hazelip, qui l’avait elle-même apprise dans les années 60 d’Alan Chadwick, un fermier californien, qui s’était lui-même inspiré des techniques des maraîchers parisiens à la fin du XIXe siècle. C’est cette vidéo de 1995 d’Émilia Hazelip qui à lancée cette mode en France. En même temps Sepp Holzer faisait également des buttes auto-fertiles en s’inspirant de techniques d’Europe de l’Est…
Ces buttes ont bien évidemment montrées leur efficacité, mais en tant que techniques elle ne s’adaptent pas nécessairement à tous les terrains et sous toutes les latitudes…
l’idée de base, c’est de créer du sol rapidement, surtout si votre terre est mauvaise. Si ce n’est pas le cas, ce n’est peut-être pas utile, car le travail en amont n’est pas négligeable. Dans mon cas, ce n’était pas forcément une obligation, mais devant la demande pressante des wwoofers qui sont passés par ici, j’ai finalement créé des buttes de 1,70m et de 1,20m de large, du type de celles développées dans le livre de Richard Wallner – Manuel de culture sur buttes.
Pour résumer : en Permaculture, on adapte les idées à une situation particulière. Ce qui est valable ici, ne le sera pas nécessairement ailleurs.
là pour le coup, il s’agit uniquement de la terre retournée lors du creusement du swale. Il y a donc inversion des horizons au moment du terrassement, mais après on n’y touche plus et l’on mulche beaucoup… La tranchée constituant le fond de swale est remplie de grosses pierres afin d’empêcher que petit à petit ça se rebouche. Petit à petit la vie reprend et les plantes pérennes s’y trouvent plutôt bien.
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